Voici pour le partage mon tout dernier dessin. Il s'agit de la subtile et magnifique  galaxie  NGC 891 située dans la constellation d'Andromède.

En ce début d'automne, elle est Idéalement placée en milieu de nuit, et comme l'été indien ne semble pas vouloir rendre l'âme, j'en ai profité pour jeter sur le papier, cette belle galaxie, le tout rythmée par le brame du cerf...

D'une mv 9.9, NGC891 est déjà bien visible avec une lunette de 230mm, et la bande d'absorption est déjà visible sous un bon ciel. Avec un T450, le gain en lumière est évident , le fuseau se dessine fort bien, et la bande d'absorption présente quelques irrégularités notables.

Sur ce place au dessin qui m'a prit tout et pour tout 30min. Observation réalisé depuis le PNR de la Brenne , avec Big Eye : un télescope Dobson 450/4.5 Coulter à 166x et 253x de grossissement.

A bientôt avec une autre galaxie... 

Les galaxies, sont un sujet d'observation qui fait fantasmer plus d'une personne, mais qui lors du 1er coup d'oeil à l'oculaire peuvent décevoir. Telle a été ma première sensation lorsque enfant, j'ai découvert pour la 1ère fois la célèbre galaxie d'Andromède dans la lunette d'initiation d'un voisin (Ph. Arnoux) que je salue ici. En effet l'observation de nos lointaines voisines, nécessite un ciel bien transparent et exempt de pollution lumineuse,  mais aussi d' avoir accès à un instrument de bon diamètre pour pouvoir espérer détailler la subtile lueur des galaxies . Néanmoins, avec l'expérience, l'observateur assidu finira par savoir apprécier et détailler ses très lointains objets... le plus proche de nous étant située à 2.2 millions d'année lumière et les plus lointaines à 13 milliards d'a.l !! 

Pour commencer , voici l'une de mes galaxies favorite, la célèbre M51 située dans la constellation des Chiens de Chasse. Cette galaxie en interaction avec une plus petite, est déjà visible dans un petit instrument, et commence à révéler sa forme caractéristique dans un télescope de 200mm de diamètre. Le dessin ci dessous a été quand à lui réalisé avec mon ancien  TN 400 LB (offert par un ami). Ce soir là, le ciel était d'une transparence inouïe et l'image délivrée à l'oculaire était vraiment sublime et détaillée. L'enroulement des bras spiraux étaient vraiment évidents, ainsi que la liaison (pont de matière) entre les deux galaxies . Quelques jours plus tard, j'ai voulu faire découvrir ce même objet à un proche, mais hélas l'image n'était pas aussi lisible. La faute à la transparence du ciel qui semblait pourtant correcte à l'oeil nu, mais qui dans la réalité, n'était pas aussi excellente que ce soir là :

Voici la galaxie M101, observée et dessinée avec l'excellentissime télescope Dobson (T406mm) de Fred Burgeot depuis le site du CAV. Cette galaxie étant vu de face , elle offre une image faiblement contrastée, mais lorsque la transparence du  ciel est au rdv, M101 finit par dévoiler tous ses charmes, sous peine de prendre le temps de l'observer. Les bras spiraux ainsi que les zones HII (nébuleuses) ont été vu sans trop de difficulté :

Retour dans la constellation des Chiens de chasse, avec NGC 4244, une galaxie vue par la tranche. Le ciel ce soir n'était pas super transparent, ce qui a un peu compliqué l'observation de ce fuseau galactique. Il nous aura bien fallu 1/2H pour réussir à décrypter l'essentiel de cette galaxie. A refaire avec un gros diamètre et un ciel parfait .

Les nébuleuses planétaires (NP) sont des étoiles en fin de vie qui expulsent leur enveloppe gazeuse. Ses curiosités sont très esthétiques à observer, car leur forme, leur taille et leur couleur sont très variées. Les dessins publiés ici attestent de leur diversité et de leur intérêt d'observation .

Pour commencer, voici 4 NP situées dans la constellation du Cygne .

- NGC 7026 connue sous le nom de la nébuleuse "Hamburger" est relativement facile à trouver car située à proximité d'une étoile. Néanmoins, elle reste petite et exige de grossir un minimum pour dévoiler sa forme caractéristique. C'est donc à 428 x que l'on peut voir très distinctement les 2 lobes représentant le fameux sandwich.

- NGC 7027 est également assez "facile" à trouver, et une fois localisée, sa teinte bleue pastel saute aux yeux, sous réserve que le ciel soit bien transparent. Visuellement, elle se présente sous l'aspect d'un pseudo "fœtus" composé de 2 lobes bien distincts. Ils sont séparés par une zone sombre également bien visible. Le tout est entouré d'un évident  halo. A voir absolument, car elle en vaut vraiment le détour. Sa forme caractéristique ainsi que sa teinte ne vous laisseront pas indifférent. 

Les 2 autres cibles de cette soirée étaient PK80, découverte avec Frederic Burgeot lors d'une observation commune à l'observatoire du CAV, et la faible NGC 6894.

Tout d'abord, de part sa faible taille, PK 80 nécessite un grossissement minimum de 170 x pour être repérée et identifiée. En effet, il m'aura bien fallu 5 bonnes minutes pour la trouver. Une fois localisée, le grossissement offert par mon oculaire Pentax XW 3.5 mm n'aura pas été de trop pour pouvoir la détailler. A 428 x, elle se présente plus sous l'aspect d'un petit insecte que d'un œuf de raie, mais bon faut avouer qu'un télescope de 305 mm de diamètre doit être un peu juste pour bien voir les extensions dessinant le fameux œuf marin... Toutefois, même à 428 x cette étoile agonisante est encore bien petite et mériterait d'être plus grossit. A refaire donc, lors d'une nuit plus stable.

Quand à la petite dernière, NGC 6894, située en bordure de Voie Lactée, elle est assez "facile" à pointer, mais nécessite de l'attention pour être repéré, sous peine de passer à côté, tant elle est faiblement contrastée. En équipant l'oculaire d'un filtre OIII, elle ressort mieux et présente sans forcer son aspect annulaire. Ce dernier se devine également sans filtre à 170 x en vision décalée, mais faut avouer que l'apport de ce filtre est tout de même fort appréciable...

 - NGC 7009, la nébuleuse Saturne, est une magnifique NP colorée, qui se dévoile facilement à 170 x. A ce grossissement, ce qui saute aux yeux, c'est sa couleur bleu pastel, qui valorise sacrément l'objet. En poussant à 428 x, elle perd un peu de sa couleur, par contre sa forme caractéristique ovale devient évidente. Puis par intermittence, les 2 petites zones qui ponctuent les extensions de cette nébuleuse planétaire, se laissent découvrir. Pour ma part celle de gauche aura été vue en 1ère, celle de droite aura été plus difficile à localiser, mais une fois vue, plus aucun doute les 2 sont visibles dans un télescope de 305 mm de diamètre. Par contre tout comme en observation planétaire, il faut que la turbulence soit calme, sous peine de passer à côté des détails . Il faut donc être patient et lire au travers des trous de turbulence.

JUILLET 2012 : Voici 3 nébuleuses planétaires observés et dessinés par une nuit correcte mais sans plus, qui ne me permettait pas de grossir fort . Il s'agit de NGC 6826 (Cygne) connue sous le nom de la nébuleuse clignotante, de NGC 6543 (Dragon) connue sous le nom de la Cat's Eye, et de NGC 6821 (Aigle)

Située dans la constellation du Cygne, NGC 6826 cette est connue pour clignoter lorsque que l'on pratique alternativement la vision directe et la vision décalée.  C'est ce qu 'on appelle l'effet "Blink". Cela a pour effet de faire apparaître et disparaître l'étoile centrale agonisante et de montrer l'enveloppe gazeuse.Au T 305 cette NP présente une jolie teinte verte et à 188 x on voit très distinctement que l' évidente étoile centrale est entourée d'un anneau contrasté et de forme ovoïdale, le tout baignant dans un halo diffus. 

La seconde cible, n'est autre que le célèbre "Oeil de chat" NGC 6543, qui au T 300 se révèle fort intéressant. En effet cette belle NP contrastée et colorée, nous offre un bien bel exemple appuyant la diversité de la structure de ses étoiles mourantes. En effet à 250 x, l'étoile centrale est entourée par un système de double anneaux non symétrique, donnant une sacré esthétisme à ce magnifique objet . A refaire sous une turbulence nulle... 

Enfin, NGC 6821 située dans l'Aigle, est une de mes NP préférée. Non pas parce qu'elle brille de mille feux, où qu'elle soit hyper colorée, mais juste parce qu'elle est un bel exemple de délicatesse. Elle n'est pas très compliqué à localiser, il faut être attentif pour la trouver car la belle est faiblement contrastée. Une fois repérée, il faut jouer de la vision décalée pour y découvrir une structure en anneau (non complète) avec en son centre le fameux "nid de l'Aigle", qui n'est autre que le nom de cette nébuleuse planétaire. 

AOUT 2012 :  

Voici 2 autres NP du ciel d'été que je conseil vivement de pointer, car elles sont vraiment magnifiques et fortement colorées et pour une fois que l'on voit nettement des couleurs sur des objets du ciel profond, il serait dommage de s'en priver ;o)

la première n'est autre que NGC 7662 alias la "blue snow ball" (Andromède). Dans l'UWA 8.8mm, elle est déjà vraiment très  sympa et présente, mais c'est avec le Pentax 3.5 mm qu'elle dévoile sa subtile et belle structure. Par contre l'étoile central originelle de cette nébuleuse planétaire, n'est pas évidente à détecter. A refaire par nuit bien stable...

La seconde est très prisée des amateurs car sa couleur marque les esprits. Il s'agit de  NGC 6572,  plus connu sous le nom de l'émeraude. En effet cette NP est vraiment colorée, et sa teinte verte rappelant le précieux minéral, est vraiment évidente, et ce même dans un instrument plus modeste. Au T 305, ce que l'on constate c'est qu'elle est bien petite cette émeraude et qu'il ne faut pas hésiter à grossir, surtout qu'elle le supporte bien. Mais même à 500 x, hormis le couleur verte dominante, la coquille de gaz reste bien ovoïde et sans détails perçu. Peut être ai je été limité par le ciel de cette nuit là, qui était stable mais pas extrêmement transparent. A revoir sous un ciel parfait.